jeudi 14 juin 2018

LEUHAN - Saint-Jean




A 1,6 km au sud-est du bourg de Leuhan, la D15 qui relie Coray à Roudouallec laisse sur la droite le village de Saint-Jean, siège d’une ancienne aumônerie et d’une chapelle installées au Moyen Âge par les hospitaliers de Saint-Jean-de-Jérusalem, non loin de leur hôpital de Roudouallec.

Comme la plupart des fondations hospitalières, celle de Leuhan s’est fixée sur le parcours d’une ancienne voie romaine, en l’occurrence celle qui reliait Quimper à Carhaix. Cet établissement pourrait être à l’origine de la paroisse de Leuhan selon l’une des interprétations du vocable, qui voit dans Leuhan un loch-Yann, « lieu de Jean ».


La croix de St-Jean


Au coeur du hameau se dresse une croix du 16e siècle, dont le croisillon est sculpté d’une couronne d’épines. Sur son socle est gravée l’inscription F.F.P.N. ET. D.M.L: DAVYR. R. DE LEVHAN (Fait faire par noble et discret messire ... ).


La chapelle se trouvait à proximité directe de la croix. Il n'en reste plus de trace, pas plus que de sa fontaine de dévotion.


Ce sanctuaire du 16e siècle, autrefois très fréquenté par les pèlerins, fut désaffecté au début du 20e siècleet tomba en ruines. En 1927, son clocher fut vendu et déplacé à Treffiagat, près du Guivinec.









Photographie des vestiges de la chapelle St-Jean
possédée par un habitant du hameau





En 1920, le chanoine Abgrall en faisait la description suivante : « On y remarquait quelques autels en granit et d'intéressantes statues. Actuellement, ses ruines entourées d'un joli bouquet d'arbres offrent un ensemble pittoresque. C'était un assez vaste édifice en forme de croix latine. Son pignon occidental est percé d'une porte gothique à voussures feuillagées et moulures rondes, flanquée à droite et à gauche de deux têtes humaines coiffées de hauts bonnets. Le gâble à crochets du pignon est surmonté d'un clocher carré à svelte beffroi que couronne une flèche pyramidale assez trapue. A l'intérieur, envahi par les ronces, les autels de pierre se sont éboulés. A gauche du choeur, dont la fenêtre garde encore quelques restes de morceaux flamboyants, on remarque une crédence ornementée dans le style Renaissance, et sur laquelle une croix pattée et une coquille sont des souvenirs des anciens chevaliers Hospitaliers ».



(Sources : Infobretagne, Base Mérimée, Altas des croix et calvaires du Finistère)

mardi 21 mars 2017

PEUMERIT - Kerloazec



Du village de Kerloazec (à 900 m au nord du bourg de Peumerit), un chemin s’embranche sur la rue principale pour desservir l’habitation la plus septentrionale du hameau, au-delà de laquelle il se poursuit sous la forme d’un chemin de terre. Celui-ci rejoint bientôt un autre chemin de terre, qui relie Pen ar Menez à Penquélennec. Le chemin de gauche descend dans un petit vallon boisé. 

Après avoir franchi le ruisseau, un sentier permet de remonter la rive nord de celui-ci, et parvient, au bout d’une soixantaine de mètres, à un menhir moussu de 2,50 m de hauteur, planté tout près du cours d’eau.

 La carte IGN signale un autre menhir, à  150 m plus au nord, au milieu d’un champ dominant le vallon. Le site Mégalithes du monde le mentionne également, décrivant un menhir couché de deux mètres de long « non trouvé, car le champ était occupé par les maïs en août 2005 ». Le chemin qui se poursuit vers Penquélennec permet d’accéder à ce champ. Mais en lieu de menhir couché, on ne voit que quelques blocs de pierre informes regroupés au pied d’un arbre, qui ne semblent d’ailleurs pas provenir d’un même monolithe – les pierres sont de couleurs différentes. 

Peut-être s’agit-il en fait de l’emplacement initial des deux menhirs qui marquent aujourd’hui l’entrée du zoo de La Pommeraie ? Mégalithes du monde précise en effet que ces menhirs ont été trouvés couchés à Park Gallo – la ferme voisine - avant d’être déplacés sur leur site actuel.

Après avoir franchi un autre ruisseau, le chemin remonte vers Penquélennec, en laissant sur la droite le dolmen du même nom.
 
(Sources : Mégalithes du monde, Les mégalithes bretons)

jeudi 9 mars 2017

LOC-EGUINER - Le Moulin de la Gare



Infobretagne mentionne quatre moulins sur la commune de Loc-Eguiner, dont les moulins à eau de Goazmoan, le Moulin Neuf et celui de Keroualon. Mais il y en avait au moins cinq, puisqu’en plus des trois cités, on trouve mention sur la carte IGN de deux autres : le Moulin Coz (ruiné), situé au nord-ouest de Bothuon, et le Moulin de la Gare.



Etabli sur l’Elorn, à l’extrémité nord-est de la commune et aux confins de l’agglomération de Landivisiau, l’ancien moulin de la Gare est une grande bâtisse d’une trentaine de mètres de longueur comportant deux étages. En 2010, le bâtiment a été rénové pour y installer le Pôle des Métiers de la Communauté de communes du Pays de Landivisiau.

(Source : http://www.ville-landivisiau.fr)  

LOC-EGUINER - Keradoret et Lavalot



A 500 mètres à l'est du bourg de Loc-Eguiner, au niveau du lieu-dit Keradoret, convergent cinq voies : la route de Ploudiry à Landivisiau par la D 30, l’ancienne route de Kergoat en Ploudiry à Landivisiau, et une voie en cul-de-sac desservant le Kerlercun et quelques autres hameaux. 


Le carrefour est jalonné par une croix du 15e siècle présentant un Christ, et au revers une Vierge de Pitié. Aux pieds du Christ est sculpté un blason fretté qui est celui de l’ancienne seigneurie de Goasmoal. Un lieu-dit, à 450 mètres au nord-est, porte encore ce nom, mais il ne conserve aucun vestige de l’ancien manoir.



A 500 mètres au nord de la croix de Keradoret, à l’embranchement de la route qui dessert le hameau de Lavalot, se dresse une autre croix, dite Croas ar Rouz, du 15e siècle, restaurée en 1958. Cette croix, comme celles de Keradoret, Tréfascoët et Kerdoret en Loc-Eguiner, et celle de Kerlann en Ploudiry, jalonne la route qui partait autrefois du bourg de Landivisiau pour rejoindre le village de Kergoat en Ploudiry. Le fait que toutes ces croix datent du 15e ou du 16e siècle atteste l’ancienneté de ce chemin. 

Le monument porte d’un côté un Christ, de l’autre une Vierge à l’Enfant, surmontés d’un dais. A son sujet, l'Atlas des croix et calvaires du Finistère écrit « L’alliance heureuse du coloris varié des matériaux, la délicatesse de la sculpture font de ce modeste calvaire l’une des oeuvres les plus exquises du 15e siècle ».



(Sources :  Atlas des croix et calvaires du Finistère, Topic-Topos, Infobretagne)